samedi 14 juillet 2012

Tobie Nathan



Je propose donc d’étudier les psychothérapies comme le cas particulier d’un ensemble de pratiques en usage dans le monde, destinées à modifier les personnes, les groupes et les situations à partir d’une procédure technique.

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(…) Le terme psychothérapie signifie thérapeutique par l’esprit et non pas thérapeutique de l’esprit puisque :
1.     d’une part, des patients souffrant de désordres somatiques sont réputés pouvoir en bénéficier ;
2.     d’autre part, les psychothérapeutes excluent – c’est même ainsi qu’ils s’auto-définissent la plupart du temps - l’usage des médicaments. Or, il est parfaitement envisageable de soigner « l’esprit » par une substance, à considérer l’usage de plus en plus répandu des psychotropes.
En vérité, « psychothérapie » désigne « la thérapeutique de la personne (de l’être), par le traitement de son « âme », selon des méthodes excluant le recours à la chimiothérapie ».
Définition à laquelle j’ajouterai aujourd’hui : « … et à toute forme de procédé impliquant l’action de la matière sur l’esprit ».

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Tout discours déconnecté, émettant des vérités sur la personne ou sur l’individu du haut d’un Olympe théorique, sans avoir donné la parole aux personnes dont elle parle, sans les avoir intégrées dans la construction de sa pensée est à fuir.

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Le désordre psychologique présenté par une personne ne concerne jamais cette personne seule.

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Bibliographie

Nous ne sommes pas seuls au monde, éditions Les empêcheurs de penser en rond, 2001
- Avec Nathalie Zajde[1], Psychothérapie démocratique, éditions Odile Jacob, 201

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