lundi 12 août 2013

Maurice Blanchot


L’absence de communauté n’est pas l’échec de la communauté : elle lui appartient comme à son moment extrême ou comme à l’épreuve qui l’expose à sa disparition nécessaire.
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L’être isolé, c’est l’individu, et l’individu n’est qu’une abstraction, l’existence telle que se la représente la conception débile du libéralisme ordinaire.
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Dans une société marchande, il y a certes commerce entre les êtres mais jamais une « communauté » véritable, jamais une connaissance qui soit plus qu’un échange de « bons » procédés, fussent-ils aussi extrêmes qu’on puisse les concevoir. Rapports de forces où c’est celui qui paye ou qui entretient qui est dominé, frustré par son pouvoir même, lequel ne mesure que son impuissance.
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L’apathie, l’impassibilité, le non-lieu des sentiments et l’impuissance sous toutes ses formes, non seulement n’empêchent pas les relations des êtres, mais conduisent ces relations au crime, qui est la forme ultime et (si l’on peut dire) incandescente de l’insensibilité.

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Bibliographie



- La communauté inavouable, Les éditions de minuit, 1983

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